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Quelques chiffres

  • Environ 13 millions de Syriens réfugiés ou déplacés par la guerre pour une population totale d'environs 18 millions.

  • Environ 7,6 millions de Syriens sont déplacés à l’intérieur de leur pays et 5 millions ont fui dans d'autres pays.

  • 270 000 morts en Syrie depuis mars 2011.

  • Plus de 2,3 millions de logements ont été détruits dans le pays.

  • En Jordanie : Plus de 600 000 réfugiés Syriens (pour une population de 7,9 millions d’habitants).

  • Au Liban : Plus d'1 million de Syriens réfugiés (pour une population de 6 millions de libanais).

  • En Turquie : Environs 2,7 millions de réfugiés (pour une population de 79 millions d’habitants).

  • En Europe. Entre avril 2011 et 2015, on estime que 897 645 réfugiés syriens sont entrés dans 37 pays européens. La population globale de l’Europe est estimée à 742 millions de personnes

[Données du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR ou HCR)]

Le conflit armé qui s’éternise en Syrie depuis 2011 a poussé des millions de personnes sur la route de l’immigration. Ces Syriens qui ont pour la plupart tout perdu tentent de se reconstruire dans les pays de la Méditerranée et de l’Europe. Dans un contexte où l’actualité et les politiques européennes s’inquiètent (voire s’insurgent) de l’arrivée de ces réfugiés sur leurs territoires, ce travail a pour objectif de mettre en évidence les situations, bien plus difficiles, auxquelles sont confrontés les pays du Moyen-Orient, particulièrement le Liban, la Jordanie et la Turquie. Cette étude permet d’analyser les différents choix effectués en matière de gestion des réfugiés par ces trois pays fortement impactés par la migration syrienne et aux contextes (politiques, économiques, géographiques, religieux, etc.) comparables.  

En effet, depuis le début de la crise en 2011, le Liban, la Jordanie et la Turquie, dont une partie des frontières sont communes avec la Syrie, ont reçu 86 % des 5 millions de réfugiés syriens, alors que l’Union européenne en a accueilli 8 % (Banque Mondiale, 2016). Les pays du Moyen-Orient ont dû gérer cet afflux de migrants malgré des contextes nationaux économiquement et politiquement instables. Partout, les municipalités se sont retrouvées en première ligne pour gérer cette nouvelle problématique en l’absence de pouvoir fort et de prise de décision au niveau gouvernemental. Au total, dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA pour « Middle East and North Africa »), 86 % des réfugiés vivent dans les villes, un taux nettement supérieur à la moyenne mondiale qui est de 60 % (Banque Mondiale, 2016). Les municipalités et les autorités locales se sont vues dans l’obligation d’assumer un rôle majeur afin de prodiguer les services, l’aide et l’insertion nécessaires à ces nouveaux arrivants. L’afflux massif de réfugiés syriens en quelques années a exercé d’énormes pressions sur les municipalités locales du Moyen-Orient, notamment sur la gestion des déchets, l’immobilier, l’éducation, l’emploi, l’aide humanitaire, l’hébergement d’urgence…, et bien d’autres secteurs qui ne relèvent habituellement pas de leurs compétences. C’est pourquoi ce travail s’attache à mettre en lumière les modes de gestion des réfugiés syriens au niveau municipal, car c’est à cette échelle que la plus grosse part de travail et de prise de décision est finalement effectuée.

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